Dans l’univers tumultueux du travail, le stress est souvent perçu comme un moteur indispensable, une force impérieuse qui nous pousse à atteindre des sommets de performance.
Cependant, derrière cette façade de dynamisme se cache une réalité moins reluisante : le stress, loin d’être un allié, peut être un saboteur insidieux de nos efforts et de notre bien-être professionnel.
Ne pas confondre stimulation et stress
Un certain degré de stimulation et de challenge est essentiel pour optimiser la performance, mais au-delà d’un certain seuil, davantage de pression peut engendrer de l’anxiété et faire baisser la performance.
Le profil de personnalité MBTI montre que, sous l’effet du stress au quotidien, l’anxiété conduit à l’exacerbation des caractéristiques clés de votre personnalité, transformant vos points forts en faiblesses. Pendant de longues périodes de stress ou lors d’un stress extrême, une trop forte anxiété peut conduire à l’effondrement.
Au-delà des réponses biologiques, le stress est une expérience profondément humaine. Les émotions, les relations interpersonnelles et la culture d’entreprise interviennent dans la manière dont le stress est perçu et géré.
Reconnaître cette dimension humaine est la clé pour créer des environnements de travail résilients et sains.
Comprendre sa personnalité
Comprendre quel est l’impact de ma personnalité sur mon stress est essentiel. Non pas pour changer ma personnalité, mais pour prendre conscience des automatismes générés et pour pouvoir agir autrement.
En neurosciences, on parle de « passage en mode adaptatif ». La situation ne changera pas, mais la manière dont j’y réagis peut évoluer.
La découverte de son profil MBTI peut être une première approche. En effet, ce profil permet de connaître ses préférences (niveau 1) et ses comportements automatiques (niveau 2).
Son profil type permet de mieux comprendre ses réactions face au stress et donne des astuces pour définir les actions à mettre en œuvre pour limiter ce stress.
Il est également très intéressant à faire vivre dans les équipes. Pour les managers et chef·fes d’entreprise, comprendre comment leur stress se manifeste chez eux et comment il se manifeste dans leurs équipes est essentiel.
Les approches de gestion du stress doivent être adaptées à la réalité humaine, intégrant des éléments tels que la communication ouverte et la reconnaissance des efforts.
Mettre des mots sur ses croyances
La stressabilité (voir notre article précédent sur le stress pour comprendre ce qu’est la stressabilité) d’un individu est une symphonie complexe, une partition tissée par son histoire personnelle et ses croyances profondément enracinées.
Nos expériences passées ont forgé des croyances qui, à l’origine, ont été des alliées précieuses pour surmonter des défis antérieurs. Cependant, ces mêmes croyances, une fois cristallisées, peuvent devenir des entraves, car non adaptées à des contextes différents.
Il est impératif d’explorer ces croyances souvent tacites, pour en révéler les nuances subtiles qui peuvent engendrer des intolérances insoupçonnées.
Ces intolérances, comme des dissonances dans une mélodie, amplifient le stress, influant sur notre capacité à faire face aux défis actuels.
Poser ses limites
Dire « oui » sans conviction réelle, consentir sans adhérer sincèrement à une demande est une invitation au stress. Lorsque nous ne posons pas nos limites, lorsque notre consentement est teinté d’hésitation ou de résignation, le stress émerge comme le contrepoint de cette discordance intérieure.
Poser ses limites devient ainsi un acte libérateur. Nous tendons à cultiver un environnement où le « oui » est prononcé avec conviction, réduisant ainsi les tensions internes qui émanent d’un consentement malaisé.
C’est un pas vers une relation plus authentique avec soi-même et avec les autres, une démarche cruciale pour apaiser la partition souvent frénétique du quotidien professionnel.